L'hiver, ça craint du (petit) boudin
Salut les invisibles
A en croire le manuel qu'on te vend avec, y'a que deux moyens de faire passer l'hiver à sa moto.
Soit tu pratiques ce qui s'appelle un hivernage et alors là vaut mieux être patient. Faut démonter 200 000 trucs, vider le réservoir (et je la mets où l'essence ? j'en fais un cocktail ?), mettre de l'huile dans les cylindres, un bouchon de tissu dans le pot d'échappement, bref plein de trucs pas cools et qui font les ongles noirs.
Soit tu vas te balader avec de temps en temps, même quand il fait froid. Ou qu'il pleut mais ça, je t'en parlerai une autre fois.
Moi comme je suis un paresseux, tendance fainéant, j'ai choisi la deuxième solution : je sors ma moto même en plein hiver. C'est ce que j'ai fait y'a quelques jours, pendant une heure et demie.
Alors pour ceux qui n'ont jamais fait de moto en hiver quand même les cailloux se fendent en deux, faut que je te raconte cette expérience quasi mystique. D'abord, tu enfiles des épaisseurs de fringues, si possible en soie ou en laine. L'idéal étant la soie sur la peau, et la laine par dessus. Pourquoi dans cet ordre ? C'est simple. D'abord parce que, je sais pas si t'as déjà porté une culotte en laine mais y'a plus sexy. En plus la laine, ça pique et si tu commences à te gratter l'entrejambe, tu risques de continuer à véhiculer cette rumeur qui dit que les motards sont un peu des gros crados qui se lavent jamais. (Ce qui est faux. Moi par exemple, je me lave deux fois par an MINIMUM. Même quand j'en ai pas besoin d'ailleurs). Quand t'as enfilé le plus d'épaisseurs possibles, tu mets tes fringues habituelles, ton blouson en cuir et le reste.
Puis tu y vas.
Quand tu commences à avoir la vision troublée par tes yeux qui coulent, que tes dents qui claquent font davantage de bruit que le moteur vrombissant, quand tu sens en chemin, les trépidations de ta machine te faire monter le désir (de faire pipi) au creux de tes reins, il est grand temps de rentrer chez toi. Oui parce que le froid et le thé que t'as bu avant de partir et les vibrations, c'est vachement diurétique. Alors tu files à toute allure vers ta maison. Là tu crois que ta délivrance est proche, que bientôt tu vas pouvoir t'asseoir sur ce siège en céramique blanche et laisser échapper un... "Ah!" de contentement. (Oui je vous vois venir... Je fais pipi assis tant pis si ça fait pas viril) Mais en fait, il va encore falloir passer une autre épreuve : la récupération des clefs coincées dans le jean. Alors tu en profites pour réviser un peu les pas de cette danse étrange et certainement pratiquée depuis la nuit des temps, celle qui consiste à faire des petits sauts rythmés, en serrant les jambes, genoux à l'intérieur, avec une main qui serre l'entrejambe. Rigole pas ! Je suis sûr que toi aussi tu es expert(e). Et quand tu as enfin réussi et que tu sors l'outil idoine, si tu es un garçon, tu te rends compte que le froid n'a pas que des effets bénéfiques sur la taille de l'outil suce-nommé. Bref tu te retrouves avec un sexe comme un bébé. (Mais pas 3 kilos et demi et 50 centimètres, quoique je pense que ça serait autant handicapant)
Bref, de quoi devenir président du club des micro-sgegs.
Pourtant, tout petit, j'avais l'air bien parti pour éviter cette infamie.
(Au passage, vous noterez que je tiens mes engagements. Vous vouliez une autre photo de moi à poil, ben voilà)
Mardi.
Bande son : Rocky Horror Picture Show "Time Warp" (Pour ceux qui se souviennent du film, une petite révision d'une danse qui ressemble à la mienne)
Je sais, ce post est pas raccord avec la journée, parce juste là, il fait 17°C et grand soleil.
Ah ! Pauvres parisiens, comme je vous plains.
('fin, vous avez la Tour Eiffel, les bateaux mouches et le siège de l'Uhèmepet, ça remplace)