Toutes les nuits c’est pareil.
Toutes les nuits c’est pareil... Il y a toujours trop de lumière dans mes rêves et je suis obligé de plisser les yeux pour à peine apercevoir quelques silhouettes que j’ai le plus grand mal à identifier. Ca doit bien avoir une signification, cette semi cécité lumineuse. D’ailleurs, si ça se trouve, tu pourrais m’aider à comprendre laquelle. Surtout si enfant tu as reçu la boite du petit psy2000. Moi j’ai beau chercher, je comprends pas. Remarque c’est pas ma faute, j’ai jamais eu que la boîte du petit magicien et les deux seuls tours que j’aie appris c’était les devenus fameux "il a disparu ton billet de cent francs" et quelques années plus tard le "tu la sens ma baguette magique ?".
Mais pour elle c’est pas du tout pareil. Il suffit que je ferme un peu les paupières et je revois tout. Ses cheveux mi-longs, son bikini orange, ses doigts fins, les ongles violets de ses pieds et ce qui était peut-être un tic, ce truc qui lui faisait ouvrir grand les yeux quand elle se concentrait sur une idée. Un peu comme au hibou que tu aurais confondu avec un perroquet et auquel tu aurais décidé d’apprendre à parler. A chaque fois, ils me faisaient sourire ses yeux grand ouverts et je me disais que c’était sûrement une chance qui m’était offerte de deviner tout ce qui était caché en elle, notamment la réponse à cette question qui avait torturé le mois de juillet de mes 17 ans : est-ce que j’allais enfin réussir à l’embrasser ?
Et même si à peu près à cette époque, juste après cette unique lettre de septembre qu'elle signa "ta choune" je ne savais déjà plus rien d’elle, même si j’ignore tout de ce qu’a pu devenir sa vie, si elle est heureuse, si ses yeux s’ouvrent toujours quand ses sourcils se froncent, je la revois tellement bien que si j’étais doué du crayon, je pourrais de mémoire t'en faire un portrait parfait. Je la dessinerai là, pile ce jour, au bord de la piscine dans ce camping du pays basque.
Tu vois, je me souviens parfaitement de son visage.
Mais j’ai oublié son prénom…
… Parfois je me demande si elle se souvient du mien…
.
.
.
Tard.
Bande son : Encore Eiffel "Douce adolescence"
Douce adolescence
Le temps s'arrête et nous faisons l'amour
Dans tous les sens
Etre adolescent jusqu'au dernier jour.
I cannot forget you, I cannot forget you, I cannot forget you, I cannot forget you, I cannot forget you,
I cannot forget you, I cannot forget you, I cannot forget you, I cannot forget you, I cannot forget you,
I cannot forget you, I cannot forget you, I cannot forget you, I cannot forget you, I cannot forget you,
I cannot forget you, I cannot forget you, I cannot forget you, I cannot forget you, I cannot forget you,
I cannot forget you, I cannot forget you, I cannot forget you, I cannot forget you, I cannot forget you,
I cannot forget you, I cannot forget you, I cannot forget you, I cannot forget you, I cannot forget you,