Ses mouvements, son parfum, ses couleurs
Elle arrivait toujours entre deux : la sonnerie du téléphone qui la précédait et un nuage de Tendre Poison qui dans son dos, laissait la trace de son passage.
Elle ne parlait pas beaucoup mais fumait plus que de raison, tenant de longues cigarettes blanches entre ses doigts aux ongles noirs.
Elle buvait sa tasse de thé à petits coups de langue, les mêmes qu'elle me faisait dans la nuque.
Elle s'asseyait sur mon lit et balançait ses jambes nues pour accompagner la musique.
Elle détachait ses cheveux et les laissait tomber sur ses épaules.
Elle s'appuyait sur un coude et attendait que les bretelles de son bustier pourpre glissent d'elles-mêmes.
Elle tendait ses lèvres en rejetant la tête en arrière, les yeux fermés et sa bouche cerise à peine ouverte.
Elle m'offrait longtemps sa langue mais ses tétons durcissaient vite.
Elles me caressait du bout des doigts, pour faire frissonner des fragments de ma peau.
Elle venait se coller contre moi pour que je comprenne que c'était le moment.
Elle laissait échapper parfois de timides "oui" mais n'osait jamais dire non.
Elle posait toujours ses bras au-dessus de sa tête, suggérant ainsi qu'il fallait que je les lui tienne.
Elle chuchotait dans mon oreille un seul mot qu'elle répétait à l'infini.
Elle tendait son corps, poussait de ses mains sur le mur et son dos se creusait.
Elle me regardait toujours au même moment, avec des yeux étonnés comme si elle voulait se souvenir de mon visage pour le dessiner plus tard.
Elle avait les yeux bleus, le cheveu noir et l'âme violette.
Dimanche matin, y'a déjà de la lumière dans les boulangeries.
Bande son : AC/DC "Touch Too Much" et Jad Wio 'L'amour à la hate".
"Tu as le cheveu rouge, c'est ton parfum naturel.
Elégante quand tu bouges, j'aime voir sourire tes aisselles.
Je suis Rackham Le Rouge, sur ton triangle isocèle.
Et il faut que j'me bouge, tu es ma catastrophe naturelle".